Tournage sur bois

Travailler le bois est un plaisir et le tournage sur bois une passion : voir naître une forme sous l’outil, à partir du morceau de bois brut tronçonné un jour et soigneusement conservé. Cela me ramène au cœur de la nature et ce sont souvent mes balades en forêt qui m’inspirent pour réaliser des objets utilitaires ou décoratifs, en mettant en valeur la veine du bois, ses couleurs, ses nœuds.

Par ces objets, celui qui le souhaite

retrouve le contact avec la nature.

J’utilise des essences de la région ; j’apprécie les fruitiers  (le merisier, le pommier, et en particulier le noyer, etc.) mais aussi l’érable, le frêne, et bien d’autres. L’Ardenne est d’une richesse incroyable de ce point de vue. Juste un peu d’huile déposée au pinceau fait ressortir leurs couleurs tout en laissant le toucher du bois intact et en garantissant un usage quotidien. Travailler le bois, regarder les objets nés de l’outil du tourneur, les toucher, c’est tout un voyage…

Autodidacte, j’ai commencé à travailler le bois au tour

comme on entre en conversation avec quelqu’un :

on fait connaissance, on se découvre,

on finit par se façonner l’un l’autre.

Ainsi, j’ai commencé à réaliser des objets utilitaires (saladiers, pieds de lampes, mortiers et pilons, etc.), à la manière des artisans d’antan, en alliant parfois bois et fer. Je me suis ensuite tourné vers des objets plus décoratifs.

Le bois, cette matière naturelle, s’associe parfaitement à d’autres matières nobles, telle la terre. Le mariage des deux – l’une travaillée au tour à bois, l’autre au tour de potier – me passionne.

C’est la beauté du bois, son caractère vivant et chaud

qui guident ma main d’artisan,

toujours vers des formes simples et sobres.

Généralement, ce sont des garde-forestiers ou des particuliers qui savent que je suis toujours à la recherche de beaux bois qui me les fournissent. Devant ma provision de bois, il me reste alors à choisir l’essence et le morceau adaptés à l’objet que je souhaite créer. Quoi qu’il en soit, le bois réserve toujours des surprises.

J’aime suivre la filière complète du bois brut au bois fini,

partir de la grume pour prendre la matière là où je veux.